Samedi 6 juin 2015 : jour de fête de l’école de piano ! Petits et grands élèves, leur famille et leurs amis nous invitent pour leur après-midi concert-projection-goûter au salon des Coquillages de l’Hôtel Arturo Lopez de Neuilly-sur-Seine en présence de Monsieur Jean-Christophe Fromantin, Député Maire de la Ville. Cette année, les élèves ont choisi d’associer musique, couleurs et images.

Thème et programme musical du concert :

FANTASIA

Le son et la lumière contribuent principalement à la perception du monde qui nous entoure.

De natures très différentes, leur caractère ondulatoire commun ouvre à un dialogue entre deux domaines scientifiques différents allant de l’optique à celui de l’acoustique et inversement.

Son et lumière sont source de questionnement et d’émerveillement : ils se rejoignent, se répondent dans notre vie, dans les innovations technologiques autant que dans l’exploration artistique.

Les tentatives d’association sons-couleurs n’ont pas pu objectivement aboutir, compte tenu des différences de l’ordre des longueurs d’ondes et des fréquences de la lumière et du son, et aussi en raison de nos modes distincts de perception visuelle et auditive.

Pourtant, peintres et musiciens, au fil du temps, n’hésitent pas à explorer ces deux domaines et créer des œuvres fondées sur ces correspondances, selon des approches subjectives et intuitives.

La démarche du musicien vers les couleurs et celle du peintre vers la musique conduit à des créations artistiques originales et riches de symboles.

Aussi avons-nous choisi pour ce concert de conjuguer l’harmonie des couleurs et des formes avec l’harmonie musicale… pour un concert tout de FANTASIA !

Propos tirés du livre de Bernard Valeur « La couleur dans tous ses états ».

Les tout-petits et bambini évoquent les cinq sens et autres correspondances à 2, 4 et 6 mains.

Les Apprentis-pianistes musicologues ont élaboré des projections de tableaux et de formes colorées en mouvement simultané avec les morceaux de chaque élève.

* Matière

Les Apprentis-pianistes réalisent chacun une œuvre plastique illustrant le rapport son-matière-forme dans leur morceau de concert. (voir Galerie)

* Rythmes et contrastes

Mambo extrait de West Side Story de Leonard Bernstein / Rythmes de Robert Delaunay

* Harmonies et tonalités

Mélodie en do Majeur de Robert Schumann / Composition musicale de Roska

Nocturne en ré mineur de Cornelius Gurlitt / Le Rythme de Val Dejour

* Complexes de couleurs

« Certaines sonorités sont liées pour moi à certains complexes de couleurs et je les utilise comme des couleurs en les juxtaposant et en les mettant en valeur les unes par les autres comme un peintre souligne la couleur par sa complémentaire » disait Olivier Messiaen…

Alla Turca d’Anton Diabelli / Œuvre de Frédéric Hartmann

* Chromatismes

Le mot chromatisme (qui vient du mot grec chroma, la couleur) s’utilise aussi bien en peinture (cercle chromatique) qu’en musique (gamme chromatique).

Prélude en do mineur de J.S.Bach / Œuvre de Frédéric Hartmann

* Clair obscur

La même couleur éclairée différemment peut nous plonger dans une atmosphère totalement différente, en musique, on peut associer cet effet dans la modulation par enharmonie.

Scherzo d’Anton Diabelli / Œuvre de Frédéric Hartmann

* Rythmes et contrastes

Ou autre symétrie, chiasme, trait ou « Point et ligne sur plan »

Poupée Mécanique de Dimitri Chostakovitch / Composition de Vassili Kandinsky

* Audition colorée

Si Olivier Messiaen établit des correspondances très « complexes » entre les sons et les couleurs, certains compositeurs l’ont fait de façon plus intuitive, comme Alexandre Scriabine par exemple, qui possédait le don d’audition colorée (ou synesthésie).

Le compositeur contemporain Remo Vinciguerra, lui, compose un cahier de courtes pièces qu’il intitule « Préludes Colorés ».

Celeste, le rêve d’un enfant qui devient adulte..

Pur, je m’enfouirai dans l’eau marine…

Celeste, ou le rêve, aussi, de l’adulte qui re-devient enfant.

* Rythmes et contrastes

Le Petit Nègre de Claude Debussy / Œuvre de David Devaux

* Point de basculement

Paul Klee, qui lors d’une conférence sur l’art moderne, parle de « limite ultime » de « point de basculement » du passé vers le présent, du présent vers le futur, de l’ancien vers le neuf.

Et c’est bien une nouvelle perception du monde qui s’ouvre à celui qui effectue ses premiers pas sur la lune… rêve ou réalité, exploration intérieure, dans Moonlight, d’autres dimensions nous sont révélées et nous guident vers l’infini grâce à la mise en perspective des célèbres cercles de Kandinsky.

Moonlight / Cercles de Vassily Kandinsky

* Résonance de rêve, lumière devenue musique

« L’essence originelle de la couleur est une résonance de rêve, une lumière devenue musique ». Johannes Ittens.

Pavane de la Belle au bois dormant, extraite du recueil Ma mère L’oye de Maurice Ravel pour piano à quatre mains / Œuvre tirée de la Galerie de Rojkoya

« Je recherche, dans la projection du son, la qualité d'une troisième dimension dans laquelle les rayonnements sonores ressemblent aux rayons de lumière balayés par un projecteur. » Edgar Varèse.

Première Gymnopédie d’Eric Satie / Red Balloon de Paul Klee

« Projeter la lumière dans l’âme du musicien, tel est le rôle de l’artiste compositeur » Robert Schumann.

Intermezzo n°5 opus 4 de Robert Schumann / Moscou de Vassily Kandinsky.

Pink Panther à 6 mains / Fugue en rouge de Paul Klee revisitée…